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Sommaire :

  • Identité

  • Géographie

  • Histoire

  • Economie

  • Bobo-Dioulasso

  • Préparer un voyage



  • B U R K I N A - F A S O

    Nous estimons qu'il est important d'avoir un minimum de précisions sur l'histoire du Burkina-Faso, son économie, ses atouts, ses faiblesses, son climat et son relief, car cet ensemble de notions tend à nous faire acquérir une connaissance objective des contraintes du milieu et comprendre pourquoi le Burkina-Faso fait partie des pays les plus pauvres du monde.

    Nous ne cherchons pas ici à énumérer uniquement des données chiffrées, mais à apporter un savoir de base sur le pays. De par sa situation géographique, le Burkina-Faso est un pays enclavé dont l'économie marche au ralenti. A l'orée de ses frontières éclatent souvent des conflits civils, militaires et politiques.

    Malheureusement ces faits sont transposables à tous les pays d'Afrique et leur cause sont souvent liés à l'influence de la pensée occidentale.

    Identité du Burkina-Faso :

  • Superficie : 274 200 km2
  • Population : 11 millions d'habitants
  • Capitale : Ouagadougou
  • Langue officielle : français
  • Langue nationale : mooré, dioula, foulfouldé
  • Régime politique : République
  • Président : Blaise Compaoré

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    Géographie du Burkina-Faso :

    Données de géographie humaine et physique


    Le Burkina Faso est situé au coeur de l'Afrique occidentale. Pays sahélien enclavé, il a une superficie de 274.200 km² et partage ses frontières avec la Côte d'Ivoire au sud-ouest, le Ghana et le Togo au sud, le Bénin au sud-est, le Mali au nord-ouest et le Niger à l'est et au nord-est. Il s'étend sur 625 km du nord au sud et sur 850 km de l'est à l'ouest. Le Burkina Faso qui fait partie d'une zone définie appelée le Sahel (en arabe : le rivage) constituée de steppes et de savanes, autrefois connues sous l'appellation générique de Soudan (en arabe : Pays des noirs). Cette vaste région, située entre 18° et 12° de latitude nord, s'étend de l'Atlantique à la Mer Rouge. Le Burkina Faso est partie prenante de cette région " pré-désertique ", mais est néanmoins irrigué par trois rivières la Volta Noire, la Volta Blanche et la Volta rouge. Elles tirent leur nom du premier visiteur, un Portugais, qui baptisa le fleuve rencontré " Volta " (littéralement " la rivière du retour "), dans l'espoir qu'il pourrait retourner vers sa mère patrie, ayant pensé qu'il s'agissait d'une contrée d'anthropophages. Ces trois rivières prennent donc leur source sur le plateau burkinabè, dénommé " Haute Volta " par l'administration coloniale française, lors du découpage du " Haut Sénégal - Niger ". La dénomination actuelle du pays, le " Burkina Faso " remonte à 1984. Le régime révolutionnaire du Président Thomas Sankara choisit un nom tiré des trois principales langues locales. Le Faso est la " maison paternelle ", en langue dioula et, par extension, la République. Burkina signifie " intègre ", en langue mooré. Le nom des habitants du Burkina Faso est forgé à partir du suffixe fulfuldé - bé pour donner le substantif et l'adjectif Burkinabé, invariable au féminin et au pluriel.

    La capitale, Ouagadougou, est située sur le plateau central. Agglomération d'environ un million d'habitants, Ouagadougou comporte peu d'habitations à étages. Les bâtiments modernes du centre ville autour du grand marché sont pour la plupart d'époque récente. La ville est parcourue par d'innombrables mobylettes, qui assurent un transport plus souple que les autobus, mais qui sont la source d'une pollution importante résultant d'un excédent d'huile dans le mélange des moteurs deux temps. La croissance rapide de la population, dans une région défavorisée par la nature, pose de graves problèmes d'alimentation électrique (pas d'interconnexion avec les pays de la Côte devenus récemment producteurs de pétrole et de gaz) et d'alimentation en eau potable (la construction de nouveaux barrages et de réseaux d'adduction d'eau est de plus en plus coûteuse).

    L'enclavement du pays est l'un des principaux obstacles au développement économique. Le Burkina ne dispose d'aucuns débouchés sur la mer et y communique par l'intermédiaire des pays voisins côtiers. Malgré les désavantages induits par cette situation géographique, le Burkina Faso est un carrefour d'échanges de la sous-région, notamment dans les relations entre les pays sahéliens enclavés (Niger et Mali) et les pays côtiers. Du fait de sa position géographique et de la faiblesse de ses revenus (300 $US par habitant en 1995), le Burkina Faso joue un rôle particulier dans les économies de l'Afrique de l'Ouest où il est considéré comme un " réservoir de main d'oeuvre ".

    L'heure de Ouagadougou est en permanence celle de GMT. Il y a donc avec la France un décalage d'une heure en plus, en hiver, et de deux heures en été.

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    Données climatologiques

    Le Burkina Faso est un pays sahélien dont le nord et le centre sont recouverts de steppes épineuses et le sud de savane. Cette végétation est le reflet d'une pluviométrie qui est plus importante au sud qu'au nord. Le climat de type soudano-sahélien est caractérisé par une longue saison sèche et une saison des pluies, dite encore " hivernage ". La saison sèche est caractérisée par les vents secs d'Harmattan, qui soufflent du nord-est au sud-ouest. Elle s'étend d'octobre à mars, tandis que le mois d'avril constitue un mois charnière, caractérisé par les plus fortes chaleurs et par l'arrivée des vents humides ... Alizés chargés de mousson. La saison des pluies est évidemment caractérisée par des vents humides et court, de mai-juin à septembre ; les plus fortes chutes de pluies remplissent le mois d'août. Le mois d'octobre est l'autre mois charnière qui voit souffler les premiers vents secs d'Harmattan. Pour indication, la température moyenne ne descend jamais en-dessous de 24°C à Ouagadougou. Les précipitations pluviales sont faibles, de l'ordre de 250 à 500 mm en moyenne dans l'extrême nord du pays, de 500 à 1000 mm dans le centre et l'est et de 1000 à 1300mm dans la région du sud-ouest. Depuis une dizaine d'années, dans le nord, le centre et l'est, les pluies régulières ont tendance à commencer plus tardivement (juin/juillet) et à s'arrêter plus tôt.

    Le climat est caractérisé par des températures élevées et une pluviométrie de plus en plus faible du Sud vers le Nord et d'Ouest en Est. La durée d'ensoleillement est considérable et ne diminue vraiment que pendant la saison des pluies ou durant les vents de sable de la saison sèche. Du point de vue climatique, on qualifie de zone sahélienne celle qui reçoit entre 150 et 750 millimètres de précipitations par an, mais avec une extrême variabilité au cours de l'année.

    Cette situation défavorable est accentuée par le fait que la majeure partie du territoire est constituée d'un plateau latéritique d'une altitude moyenne de trois à quatre cents mètres. Les sols, en majorité peu fertiles, sont fragilisés par l'érosion éolienne et le ruissellement intense. Les deux tiers des terres sont impropres à l'agriculture. Il n'existe plus de forêts notables et la végétation de savane boisée subit de fortes dégradations.

    Ces différents phénomènes naturels conjugués posent de sérieuses contraintes au développement du pays et ont un impact direct sur la productivité des secteurs de l'agriculture et de l'élevage. Ceux-ci sont en effet fortement dépendants de la pluviométrie, de la qualité des sols et des techniques et pratiques culturales.

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    Histoire et institutions

    Les royaumes mossi

    Le territoire du Burkina Faso actuel a été parcouru par de nombreuses migrations. à partir du XIe ou au XIIe siècle, les premiers royaumes mossi se sont constitués: le Gourma, le Mamprousi, le Dagomba, le Yatenga et le royaume de Ouagadougou. Ce dernier devint rapidement le plus influent. Il était dirigé par le mogho naba, à la fois roi et magicien. Aux XIIIe et au XIVe siècles, ces royaumes s'opposèrent aux grands empires de la boucle du Niger (Mali et Songhay) dont ils n'hésitaient pas à attaquer et razzier les marges, quand ils ne s'enfonçaient pas plus profondément. La puissance de leurs armées permit aux royaumes mossi de préserver l'essentiel de leur indépendance. Mais, à la fin du XVe siècle, l'Empire songhay établit sa suprématie sur la boucle du Niger, mettant fin aux chevauchées des Mossi.

    Jaloux de leur pouvoir, les rois mossi s'opposèrent toujours à une unification du pays mossi. Mais ces royaumes présentaient une remarquable cohésion sociale et religieuse et une stabilité politique exceptionnelle: ils se maintinrent jusqu'à la conquête française, à la fin du XIXe siècle.

    Les Mossi participèrent peu au commerce transsaharien: les grands flux d'échanges contournaient la région. Aussi l'islam ne s'implanta-t-il pas. Les Mossi furent donc beaucoup moins touchés que leurs voisins par la traite des esclaves. à la veille de la colonisation française, le centre du territoire était contrôlé par la confédération des royaumes mossi regroupant trois ensembles politiques, le Yatenga, le Wogodogo et le Tenkudogo. à l'est avait été édifié le royaume de Gurma, et l'ouest, dominé par les souverains dioula de Kong au XVIIIe siècle, était disputé entre plusieurs royaumes.

    La pénétration coloniale

    Après la conférence de Berlin (1884-1885), les Français cherchèrent à prendre les Britanniques de vitesse afin d'établir leur domination sur la boucle du Niger pour relier leurs colonies d'Afrique occidentale, centrale et septentrionale en un territoire d'un seul tenant. Le pays mossi se trouvait sur leur chemin. Les Français et les Britanniques lancèrent plusieurs expéditions. Le mogho naba accueillit le Français Binger en 1888 mais, méfiant, éconduisit les Français Crozat (1890) puis Monteil (1891) et le Britannique Fergusson (1894). Face aux pressions britannique et allemande, les Français accélérèrent leur course: sur ordre du gouverneur du Soudan (le Mali actuel), une colonne française commandée par le capitaine Destenave se rendit à Ouahigouya en 1895 et signa un traité de protectorat avec le Yatenga. En 1896, l'armée française prit Ouagadougou.

    L'ensemble du pays était occupé en 1897. Il fut d'abord intégré au Haut-Sénégal-Niger, avant d'être institué en colonie indépendante sous le nom de Haute-Volta en 1919, avec Ouagadougou pour chef-lieu, et intégrée à l'ensemble fédéral de l'A-OF. Mais, en 1932, la colonie fut partagée entre le Niger, le Soudan (Mali) et la Côte d'Ivoire. Durant toute la colonisation, la résistance se poursuivit. Le mogho naba demeura dans l'opposition. Les recrutements militaires et le prélèvement de l'impôt suscitèrent de violentes révoltes (notamment l'insurrection de Dédougou en 1915). Les Français s'occupèrent peu de la " mise en valeur " de la Haute-Volta. Les premières expériences de culture du coton s'avérèrent décevantes et provoquèrent une grave pénurie alimentaire. Une ligne de chemin de fer relia néanmoins Bobo-Dioulasso à Abidjan en 1934. Mais la colonie servit essentiellement de réservoir de main-d'oeuvre pour les grandes plantations ivoiriennes et on la soumit à un dur recrutement militaire durant les deux guerres mondiales.

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    La marche vers l'indépendance

    La loi du 4 septembre 1947 reconstitua la colonie de la Haute-Volta. C'est dans ce cadre que le mouvement nationaliste prit son essor. Il s'appuyait sur les souverains déchus toujours actifs mais aussi sur les anciens combattants, sur les élites modernes et sur des hommes nouveaux comme Ouezzin Coulibaly et Maurice Yaméogo.

    Ceux-ci fondèrent le Parti démocratique unifié (plus tard l'UDV, Union démocratique voltaïque), représentant voltaïque du RDA (Rassemblement démocratique africain). Le RDA joua un rôle important dans la lutte pour l'évolution du statut colonial. En 1956, la loi-cadre instaura le suffrage universel dans les colonies françaises d'Afrique noire et accorda à la Haute-Volta, comme aux autres colonies, une plus grande autonomie administrative. En 1958, la nouvelle Constitution française, qui accordait l'autonomie complète, fut approuvée par 99,1 % des votants en Haute-Volta: le projet reçut l'appui du RDA mais un nouveau parti, le Mouvement africain de libération nationale, dirigé par l'historien Joseph Ki-Zerbo, fit, sans succès, campagne pour l'indépendance immédiate. De fait, la Haute-Volta accéda à l'indépendance le 5 août 1960. Maurice Yaméogo, chef du gouvernement après le décès de Ouezzin Coulibaly, devint le premier président de la République.

    De la Haute-Volta au Burkina Faso

    Rapidement, le régime évolua vers l'autoritarisme. Maurice Yaméogo interdit les partis politiques. Les difficultés économiques du pays et le gaspillage au sommet de l'état le rendirent impopulaire. La vie politique de la Haute-Volta a été marquée par plusieurs coups d'état militaires. Le premier, en 1966, porta le lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana à la tête de l'état pour une durée de 14 ans. Lamizana mit en oeuvre un programme d'austérité économique mais, malgré plusieurs Constitutions et la restauration du régime parlementaire, le pouvoir resta entre les mains de l'armée. En 1980, Lamizana fut renversé par le colonel Saye Zerbo, lui-même démis par le commandant Jean-Baptiste Ouedraogo en 1982.

    En 1983, le capitaine Thomas Sankara et un groupe de jeunes officiers prirent le pouvoir. Une nouvelle ère commença pour la Haute-Volta qui, le 4 août 1984, adopta le nom de Burkina Faso (littéralement: "pays des hommes intègres"). Mus par un projet politique de transformation radicale de la société, en rupture totale avec l'héritage colonial, et visant la construction rapide d'une société plus juste et plus égalitaire, ces officiers entreprirent de lutter contre le gaspillage et la corruption, et de confier le pouvoir aux classes populaires. à la fin de 1985, un conflit frontalier opposa le Mali et le Burkina Faso: la Cour internationale de justice de La Haye régla le litige en proposant le partage de la bande d'Agacher entre les deux pays. Le caractère souvent brutal des procédures mises en oeuvre par l'intermédiaire des CR (Comités révolutionnaires), les résistances auxquelles se heurta la Révolution et les discordes qui surgirent entre dirigeants aboutirent, 15 octobre 1987, à un coup d'état au cours duquel le président Thomas Sankara fut assassiné. Blaise Compaoré, le numéro deux du régime, prit alors le pouvoir, et, avec pragmatisme, engagea le pays dans l'ouverture politique. Il institua un Front populaire chargé de procéder à la " rectification de la révolution ". Dans les années 1990, son parti renonça au marxisme-léninisme et restaura le multipartisme (Constitution de la IVe République en 1991). Blaise Compaoré refusa la tenue d'une Conférence nationale mais invita l'opposition à un Forum de réconciliation nationale en 1992. Les élections de 1992 le confirmèrent à la tête de l'état, et son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès, remporta nettement les élections législatives de mai 1997. En 1998, le processus de démocratisation des institutions peut être considéré comme accompli et les dirigeants, qui tiennent le pays bien en main, peuvent se consacrer à la conduite du programme d'ajustement structurel et à l'amélioration du niveau de vie (320 dollars/h. en 1995).

    La nouvelle Constitution, adoptée par référendum le 2 juin 1991, a mis en place une république de type présidentiel, fondée sur le multipartisme et la séparation des pouvoirs. Le président est élu au suffrage universel pour sept ans; l'Assemblée nationale comprend deux chambres : l'Assemblée du peuple, composée de 107 députés, élus pour quatre ans; et la Chambre consultative, qui comprend des représentants des organisations sociales, religieuses, professionnelles et politiques.

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    Données d'économie sociale

    Une grande partie de la population vit à l'intérieur du pays et se nourrit de la culture du mil et du sorgho, cultivés pendant la courte saison des pluies et gardés ensuite dans des greniers villageois pour le restant de l'année. Le prix de ces céréales, relativement bas à la fin de la récolte, monte durant la saison sèche ; les agences de développement tentent d'enrayer ce mouvement en intervenant sur le marché et en apprenant aux paysans à gérer des greniers collectifs. La production de céréales a été excédentaire, en 1998 et en 1999, dans la moitié des provinces du sud/ouest, mais reste structurellement déficitaire dans l'autre moitié du pays. Les excédents sont disséminés dans les villages et, de ce fait, non commercialisables. Les bonnes récoltes des dernières années ont néanmoins contribué à maintenir le taux de croissance du produit intérieur brut à un niveau supérieur à celui de la croissance démographique de 3%. La population urbaine de Ouagadougou ne cesse de croître à la suite de l'exode rural, alors que le nombre d'emplois ne s'élève pas dans les mêmes proportions. Malgré le sens de la débrouillardise d'une population courageuse, cette situation risque de devenir difficile à gérer au fil des années et d'empêcher l'évolution politique vers une démocratie apaisée.

    Au plan économique, on peut souligner quelques contraintes : une faiblesse du secteur privé (fournit seulement 10% des emplois), un coût élevé des facteurs de production (énergie, coût des matières premières, transport, ...), une rigidité du marché du travail, une absence d'un système de crédit incitatif et adapté au secteur informel et à la diversité du tissu des micro-entreprises, un poids des traditions et coutumes qui pèse sur le rythme de changement des comportements, des problèmes d'accès à la terre, des problèmes de disponibilité et de gestion de l'eau, une dégradation de l'environnement (désertification), une fluctuation à la baisse des recettes d'exportations, une dépendance vis-à-vis des ressources extérieures.

    ... Et quelques potentialités : une disponibilité en terres cultivables (pour un potentiel déjà peu étendu de 13 040 000 ha, seulement 3 500 000 ha de terres sont effectivement cultivés), un cheptel numériquement important, une diversité des systèmes d'élevage liée à la variabilité des conditions éco-climatiques, l'existence de moeurs et de coutumes favorisant la cohésion sociale, un niveau élevé de l'entraide et de la solidarité constituant un atout pour le développement communautaire, une tradition de développement participatif, une diversité culturelle et linguistique.

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    Bobo-Dioulasso

    Avec plus de 450 000 habitants, Bobo-Dioulasso est la seconde ville ainsi que la capitale économique du Burkina Faso. Ancienne capitale du Gouiriko, fondée par la dynastie des Ouattara de Kong, la cité fût toujours une plateforme commerciale, connaissant un développement économique rapide qui lui permit un temps, de devenir la capitale de la colonie de Haute Volta. Célèbre surtout à travers l'image de sa fameuse gare, de chemin de fer, véhiculée un peu partout dans le monde à travers des photos insolites et des cartes postales. Celle-ci véritable curiosité de style néo-mauresque fût construite dans les années 1930. D'une architecture rappelant curieusement certaines constructions en pays arabes, elle fait partie de ces nombreux édifices construits pendant la période coloniale et dont la France répandit le modèle dans différents pays africains, à Dakar par exemple, l'ancien palais des Gouverneurs, le marché Kermel et la non moins célèbre gare de chemin de fer. Il en est de même à Bamako (Mali) avec son grand marché et différents bâtiments administratifs, ainsi qu'à Casablanca avec sa grande poste.

    Terminus de la ligne de chemin de fer Abidjan-Niger en 1934, cette gare symbolise encore de nos jours un exemple prestigieux de réalisation coloniale, soigneusement entretenu et conservé. Les vieux quartiers de Kibidoué et de Sya aux maisons construites en terre, sont également une des curiosités de la ville au même titre que la célèbre mosquée de Banco qui dresse fièrement ses minarets hérissés de piquets. Modelés dans de la latérite ses murs ont la forme d'obus, ce qui lui donne une architecture rare et très originale.

    On ne peut toutefois passer à Bobo-Dioulasso sans se rendre à son grand marché, l'espace le plus animé et certainement le plus fréquenté de la ville, avec ses marchands, ses odeurs et ses bruits, lesquels contribuent à créer une ambiance à la fois, chaleureuse et conviviale. Ici, l'on pourra tout trouver, de la nourriture aux objets d'artisanat, en passant par les articles les plus hétéroclites, tout se vend et tout s'achète au grand marché de Bobo.

    Les artisans luthiers ont aussi leur quartier à Bobo; c'est à Bolomakoté au sud de la ville que sont fabriqués les fameux balafons, très utilisés par les orchestres traditionnels. Autre curiosité, les teinturiers du quartier Koko ainsi que les fondeurs de bronze. Le visiteur pourra aussi visiter les ateliers de tissage traditionnels dans le quartier de Diaradougou dans la zone 7. Ne pas oublier d'aller visiter le fameux musée de la Province du Houet, recelant une multitude d'objets provenant des différents peuples du Burkina.

    Enfin, comme la plupart des grandes capitales francophones, Bobo-Dioulasso dispose d'un Centre Culturel français (Henri Matisse) lequel contient une excellente bibliothèque et participe à la promotion de la culture en organisant régulièrement des spectacles et des manifestations musicales.

    Bien que n'étant pas la capitale en titre du pays, Bobo dispose d'un certain nombre d'infrastructures hôtelières, d'un grand nombre de restaurants et maquis et de plusieurs « boites de nuit » très appréciées des noctambules. On ne s'ennuie pas dans cette ville ou dès la tombée de la nuit commence une vie trépidante qui souvent ne prend fin qu'aux premières lueurs de l'aube.

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    Préparer son voyage au Burkina-faso :

    Vaccination

    En plus des vaccins obligatoires en France, tenez compte de cette liste des vaccins obligatoires ou vivement recommandés au Burkina Faso.

    Il est vivement recommandé de faire une visite chez votre médecin qui saura vous conseiller ainsi chez votre dentiste. La vaccination antiamarile (contre la fièvre jaune) est obligatoire à l'entrée dans le pays. Elle doit figurer sur un carnet de vaccination internationale et vous sera demandé lors de votre entrée au Burkina par les autorités sanitaires locales. Cette vaccination protège d'une affection mortelle contre laquelle il n'existe aucun traitement.

  • Fortement recommandés chez l'enfant : le vaccin anticoquelucheux, le vaccin ROR contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, et le vaccin antihaemophilus de type B (germe responsable notamment de méningites). Toutefois, les enfants ont en principe reçu les vaccins du programme élargi de l'OMS : rougeole, poliomyélite, diphtérie, tétanos, coqueluche.

  • Chez l'adulte, les vaccins recommandés sont : le vaccin contre la typhoïde : le risque de contracter cette maladie en zone tropicale est important car transmise par les mains souillées d'un sujet porteur de germes, par l'eau, les aliments crus etc.

  • Le vaccin contre l'hépatite A : cette maladie ayant également une transmission orale-fécale, cette vaccination est fortement conseillée, particulièrement chez tout expatrié n'ayant pas d'antécédent d'hépatite A connu, âgé de moins de 40 ans, en contact étroit avec la population locale.

  • Le vaccin contre l'hépatite B : cette affection virale est fréquente en Afrique sub-sahélienne, zone de forte endémicité. Elle est surtout transmise par voies sexuelles et sanguines, on a pu montrer que la salive était aussi contaminante.

  • Le vaccin contre la méningite à méningocoques A et C (obligatoire) : cette méningite peut être contractée à tout âge. Une micro épidémie de méningite survient chaque année dans les pays du Sahel entre février et juin (fin de la saison sèche). Tous les dix ans environ, l'épidémie prend des proportions catastrophiques. La dernière, en 1993, aurait fait plus de cinquante mille morts au Burkina Faso. Il est donc impératif pour les jeunes et les adultes de ses faire vacciner contre les souches de méningocoque A et C. La durée d'immunisation est de trois ans.

  • Le vaccin contre la rage : certaines circonstances de voyage ou de séjour peuvent faire indiquer une vaccination antirabique.

  • Concernant le paludisme, il n'existe actuellement aucun médicament capable de conférer une protection absolue. C'est pourquoi il importe avant tout de diminuer les risques de contracter cette maladie infectieuse parfois mortelle, en évitant au maximum les piqûres de moustiques. En raison des résistances croissantes du " Plasmodium falciparum " (agent du paludisme le plus dangereux) aux médicaments telle que la Chloroquine (Nivaquine, efficace malgré tout si régulière), les mesures de lutte antimoustiques (moustiquaires, insecticides, etc.) sont devenues essentielles.

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  • Ainsi, toute fièvre (même modérée) survenue au moins une semaine après le début de votre séjour, quels que soient les signes associés (maux de tête, diarrhée, etc.) doit laisser suspecter une crise de paludisme. En général, le paludisme est identifié précocement et peut être traité à domicile. La prévention préconisée par l'OMS est une prise de deux cent (200) mg/jour de " paludrine ", combinée avec trois (300) mg/semaine de " nivaquine " (chloroquine). Cette double médication s'explique par la résistance de certains parasites à l'une ou l'autre molécule. Un nouvel antipaludéen est commercialisé depuis peu, la " Savarine ", offre l'avantage de réunir les deux (2) substances actives dans le même comprimé. Ce type de prévention ne peut pas excéder huit ans car la chloroquine peut provoquer des troubles oculaires (rétinite). La consultation annuelle d'un ophtalmologue est dès lors souhaitable. Si l'on prend des précautions suffisantes à la maison, on peut éventuellement réserver la prise d'antipaludéens aux voyages dans la région où la protection n'est pas assurée à l'avance, notamment dans les hôtels.

    Sauf pour les enfants et les femmes enceintes, pour qui la prophylaxie anti-paludéenne est fortement recommandée, on pourra se contenter de multiplier les moustiquaires dans la maison (terrasses, portes intérieures, fenêtres, lits).

    Le vecteur des quatre parasites absorbés par l'être humain est le moustique femelle anophèle qui n'apparaît que tard dans la soirée. Un des quatre parasites, le " Plasmodium Falciparum " est particulièrement dangereux et peut provoquer la mort en quarante-huit heures. Toute fièvre inexpliquée doit donc être traitée rapidement même avant le test dit de la " goutte épaisse ". Plusieurs produits sont prescrits, mais certains présentent des risques qu'il importe de connaître à l'avance :

    • La " nivaquine " à la dose de 100 mg/10 kg de poids pendant cinq jours (résistance possible).
    • La quinine est le plus ancien antipaludéen, réservé aujourd'hui au traitement. Le comprimé de " quinimax ", dosé à 500 mg à prendre deux fois par jour pendant une semaine (350 mg à prendre trois fois par jour).
    • Le " lariam " (3 prises de 500 mg espacées de 8 heures) suscite une tolérance clinique variable. Des effets secondaires graves peuvent être observés sur le système cardio-vasculaire et sur le psychisme (convulsions). Efficace mais dangereux.
    • L' " halfan " (3 prises de 500 mg espacées de 6 heures) est excellent mais se heurte à certaines résistances.
    • Le " fansidar " (prise unique) est une association d'un sulfamide et de pyriméthanine. Le sulfamide à durée d'action longue peut provoquer des allergies.

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    Le sida : l'épidémie du sida est importante au Burkina Faso (2ème pays de l'Afrique de l'Ouest francophone affecté après la Côte d'Ivoire) et continue malheureusement de progresser. Le Burkina Faso est considéré comme un pays vulnérable, notamment à cause des importants mouvements migratoires. Le taux de séropositivité dans la population adulte était en 1997 de 7 % pour l'ensemble du pays et de 8,3 % à Ouagadougou. L'ONUSIDA s'attend à un taux de 10 % en l'an 2000 (13 % en Côte d'Ivoire). Moins de 1 % des personnes séropositives connaissent leur état. Cette situation peut s'expliquer à la fois par le manque de centre de dépistage et par le coût actuellement très élevé des médicaments disponibles.

    On notera finalement que la vaccination contre le choléra est actuellement déconseillée par l'OMS, car peu efficace et de validité limitée à quelques mois. Elle n'est obligatoire que dans les zones de catastrophes naturelles (inondations etc.). Cette vaccination est peu ou pas efficace et est considérée comme inutile par l'OMS.

    En respectant certaines règles d'hygiène, vous limiterez de façon importante le risque de contracter ces maladies.
    • Ne manger que des viandes et poissons bien cuits
    • Ne pas boire l'eau du puit sans l'avoir traitée. L'eau est potable à Bobo et Ouagadougou.
    • Bien éplucher ou peler les légumes et les fruits
    • Se laver fréquemment les mains ainsi que prendre des douches.
    • Changer très souvent ses vêtements ( amples, sans fibres synthétiques)
    • Se protéger efficacement contre les moustiques
    • Ne pas toucher ni même approcher des animaux domestiques inconnus
    • Refuser toute injection ou transfusion non contrôlée (test SIDA) de sang ou de produit dérivé du sang, qui n'est pas indispensable.
    La liste des pharmacies de garde est affichée dans les principales pharmacies. Elle est également publiée dans les quotidiens.

    La pharmacie de l'hôpital national Yalgado Ouédraogo est ouverte 24/24h et tous les jours.

    Modalités de transfert d'argent

    La monnaie locale est le franc CFA commun aux pays francophones de l'Afrique de l'Ouest (à l'exception de la Guinée Conakry) et de l'Afrique Centrale. Depuis janvier 1994, un franc français (1 FF) vaut cent francs CFA (100 FCFA). Cette parité fixe n'est pas remise en cause par le passage à l'EURO, car l'émission monétaire par la BCEAO de Dakar dépend d'une autorisation du Ministère français des Finances et non de la Banque de France. Le Ministère français des Finances donne son autorisation en fonction du versement sur un compte spécial d'une partie du produit des recettes d'exportation des Etats membres du système.

    Il vous est aussi possible d'effectuer des retraits aux sièges des grandes banques avec une carte VISA. Attention, pour les premiers jours, pensez à prendre de l'argent liquide en francs français.


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